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Je me lève à 08h30, j’ai suffisamment dormi, à peu près. Peut-être six heures en tout, un peu moins. Je me réveille un peu avec la gueule de bois. Je bois un café pas trop fort, c’est mieux en fait, les cafés sont encore plus allongés et cela se boit bien. Mes médicaments font effet, j’ai une réponse à un sms gentil que j’ai fait à Manu hier. Il m’aime vraiment, le pauvre, il est assez seul, donc il est heureux quand je suis avec lui. Il est vrai que comme on s’appelle “mon frère” ou “frère”, on a une relation plus profonde qu’avec son propre frère qu’il ne voit jamais.
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Kanaan — Odense Sessions (2020)

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Du pur psyché doux. Des morceaux de plus de 10 minutes, ça va bien pour commencer la journée.
Je passe à l’eau, j’ai bu trop de café hier, cinq je crois. Ce n’est pas bon pour mon ventre qui est en convalescence. Il fait -1° avec du vent, cela ne me donne pas envie de sortir. Mais il faudra aller à Carouf acheter des choses autres que des pâtes pour les prochains temps. Du genre steak de soja, des trucs végétariens, des trucs chinois si j’en trouve, ils ont du choix pour ceux qui ne mangent pas de viande et un gros rayon bien cher de bio et de végétarien.
Ou sinon, j’ai une boîte de maïs et une autre de pousses de soja, je peux faire une salade comme ça. Je n’ai malheureusement presque plus de moutarde et en plus c’est de la moutarde en graines, puisque il est impossible de trouver de la moutarde normale en ville. Je ne sais pas si c’est pareil pour les grandes surfaces, mais c’est bien ennuyeux. Non, je vais y aller tranquille, je vais acheter de la nourriture variée au Carouf, peu importe le prix, j’ai fait de bonnes économies ce mois-ci et le mois prochain encore plus.
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Le disque est vraiment trippant, cela me donne envie de fumer, ce que je m’empresserai de faire de retour des courses pour passer un bon lundi bien paisible. Je dois vérifier si les voisins sont là ou pas. J’ignore vraiment où ils sont, c’est très étrange.
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Je laisse le disque se terminer encore 10 minutes dans le dernier morceau. Ensuite, je vais faire mes courses au radar, tranquille. Voilà qui est fait, avec le casque antibruit sous la capuche du hoodie. J’ai pris pas mal de choses et cela m’a coûté que 12 euros. C’est quand même vachement moins cher que la supérette et il y a plus de choix. Les employés font la gueule, se cachent dans des coins pour être tranquille sur leur phone, c’est vraiment une ambiance un peu désagréable. Ils répondent à peine au bonjour, comme si le fait de dire bonjour était incongru. Bref, je rentre avec beaucoup de choses utiles, surtout de la boisson et des steak de soja pour faire des protéines et des fibres saines. Ce n’est pas si cher que cela. Probablement parce qu’ils n’en vendent pas beaucoup.
J’ouvre un Monster Gold, je les aime bien ceux-là, ils sont assez rares. Et puis Carouf a baissé ses prix de nouveau à 2 euros le Monster, ce qui est plus encourageant pour reprendre une dépendance au Monster. Derrière le Monster ouvert, je fume de la WW, la journée commence vraiment avec de la Techno.
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Il faudra faire une grande vaisselle avant de manger. Ce n’est pas gagné, je n’ai pas envie de faire des tâches pour le moment. J’ai l’impression que je suis encore dans mon réveil.
Je suis dans le premier high de la longue journée et nuit. J’avoue fumer tout le temps en ce moment, du matin aux différents couchers. Tiens, je vais répondre aux mails de Lucile hier soir au moment où je me couchais. Voilà, je suis bien high, donc ma réponse ne doit pas être très claire, mais j’ai passé un bon et long moment à tenter d’écrire quelque chose de sensé.
Je fume plus, ce qui me donne envie de manger, ce qui va me donner envie de dormir. Mais pourquoi pas ? Je n’ai pas besoin d’être présent, personne ou presque ne me contacte jamais. Je me relève en ayant bien dormi à 13 heures, j’ai mangé super tôt, j’étais affamé d’hier. Je fume du tabac et du hasch, je vais écouter le chef-d’œuvre d’Amplifier, groupe que j’admire beaucoup, qui est sous estimé énormément. Ce disque est une pièce de deux heures, un long moment extraordinaire de Rock Prog.
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Amplifier — The Octopus (2011)

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Je fais une fixation complète sur ce groupe qui ne joue bizarrement pas vraiment le genre de disques que j’écoute, mais je suis complètement fan. Ils se considèrent comme Art Rock / Prog Rock, enfin Apple Music dit ça. Tu prends n’importe qui, tu lui fais fumer un bon bout d’herbe et tu lances le disque, c’est une expérience extraordinaire. Le disque me tire des larmes de félicité. Je pleure régulièrement sur de la musique, tellement cela touche le plus profond de mon âme.
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Le disque se termine dans trois morceaux. Je bois du jus de fruits de qualité, pour me faire du bien au ventre et aux vitamines. Je prends mes médicaments d’après-midi. Le jus du frigo me donne des frissons, brrr, il ne fait pas chaud aujourd’hui encore. Le soleil se montre un peu, mais pas tant que ça. Quand le disque sera terminé, je ferai une autre sieste, j’en ai bien envie. Je dors une ou deux heures, je ne sais pas. Je n’ai pas regardé l’heure à laquelle je me suis couché. Mais globalement, je ne manque pas tant que ça de sommeil.
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Il est 16h36, le soleil passe derrière le tribunal, le froid va vouloir rentrer plus violemment, je vais bientôt fermer le rideau. Je vais repasser par la case weed, de la WW pour ne pas avoir envie de dormir. J’écoute un disque de musique électronique que j’aime bien, j’aime bien cet artiste. Puis on repasse à un excellent vieux disque.
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ISIS — Oceanic (2002)

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Du Post Metal considéré comme la référence du genre. Les premiers à faire du Metal sans les attributs du Metal, sans le style vestimentaire ou les cheveux longs. Un peu snob parfois. Je me considère comme snob aussi donc ce n’est pas forcément une critique grave. Le chat veut monter.
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Je bloque pendant un long moment, je vais être beta tester pour une app que j’utilise tous les jours depuis des années quand je dors, Portal. J’utilise aussi parfois une autre app, Pzizz, dans le même genre, mais c’est plus de l’hypnose avec des gens qui parlent en Anglais, le tout mixé avec une ambiance sonore. Pareil, je l’ai achetée il y a mille ans, donc je ne paie pas d’abonnement.
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Barrows — Obsidion (2017)

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Un très bon disque de Post Metal encore, mais différend. Ça fait vraiment voyager. Là, je me lève d’une sieste à 22h30, je suis encore high de mon coucher. Je n’ai dormi qu’une ou deux heures, comme c’est mon habitude désormais. Pas de quoi éliminer toute la weed qui j’ai fumée et surtout l’antidépresseur, lui me défonce plus que tout, en me fatigant vraiment violemment. Ça peut paraître une contradiction, mais on peut avoir sommeil et ne pas le trouver, ou ne pas arriver à dormir même quand on est épuisé. Je connais bien ce phénomène, c’est pourquoi je vis globalement de siestes, sinon je ne tiendrais pas.
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Ce n’est pas du tout le moment, mais je fume et je prends un gramme de truffes. J’attends une heure et on verra, peut-être que je prendrai un deuxième gramme, pour ressentir au moins un peu de l’effet, avec ce que j’ai sous la main, j’ai de quoi faire pendant quelques jours facilement, une dizaine je pense. Si l’on respecte un minimum les jours sans drogue. Oh, je monte super haut, sur la musique en Instrumental bien trippante.
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Asrtrosaur — Obscuroscope (2019)

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Je me fais un thé pour supporter toutes les choses qui m’impressionnent au sens propre du terme.  Bon, ce que je dis ne doit plus avoir aucun sens, j’ai du mal à taper sur le clavier, je mets des heures pour écrire une phrase. Je suis bien amoché du cerveau Mon esprit ne me dit même pas de fuir, il me dit de me confronter à mes propres problèmes. Ce ne sont pas des problèmes horrible. Certes je suis handicapé, mais je m’en sors bien. Bref, ce n’est pas intéressant et je ne vois personne pendant un mois de tout manière. Je n’aurai pas de phobies comme habituellement.
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Je vais faire une sieste (elles sont légion depuis que je reprends des antidépresseurs). Le chat profite d’un vautrage dans mon fauteuil pour me monter dessus sans autre forme de procès. Il n’a absolument pas la place, je suis bien trop près du bureau. Il est là, comme un idiot, je ne vais pas en plus le conforter sur ce genre de bêtises qu’il fait tout le temps. Je le fais descendre sans vergogne.
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Je réécoute le disque instrumental, qui vaut quatre étoiles je pense. Je commence à reprendre mes esprits, j’ai moins sommeil dans le sens où mes yeux ne se ferment plus tout seuls. Je suis en train de terminer un vieux thé froid d’avant la sieste, mais derrière, je vais me faire un bon café, c’est le bon moment. Je me réveille enfin de ma nuit, de ma sieste, de mes multiples siestes. Il est 01h30, les lumières de la ville sont éteintes, toutes les lumières, il fait un noir intense dehors, c’est très troublant. On ne voit même pas où on marche tellement il fait plus que sombre. Entre une heure et six heures, la ville fait des économies d’énergie en n’éclairant plus, même le plein centre-ville, même le clocher du château de la mairie, tout.
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Je prends la dernière capsule de café fort, je vais ensuite passer sur le moins fort, car je peux en boire plus sans que cela ne m’irrite l’œsophage et l’estomac. Je vais probablement faire une autre sieste avant le lever du jour, vers quatre heures je pense. Ensuite, je pourrai faire mes courses.
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Je suis prompt à juger les gens, mais je fais la même chose pour moi. Je me jauge, je me déteste parfois pour le passé que j’ai eu, avant de me rendre compte que seul le présent comptait réellement.
J’ai changé des options dont je ne connaissais pas l’existence pour mon casque Apple. Finalement, en désactivant les changements automatique de devices, c’est-à-dire qu’il ne se connecte pas automatiquement à n’importe quel machine, phone, tablette. Comme j’ai désactivé le Lossless qui n’est pas au point et qui ne fonctionne pas pour un casque sans fil, ce n’est pas un problème de m’en passer. De temps en temps, pour des disques vraiment importants, je peux passer par mon interface audio externe et le casque de studio. 
En ce moment, j’aime bien bouger dans la maison pour faire des choses, alors le sans fil est parfait. À cette heure de la semaine, un lundi, il n’y a personne donc pas de bruit, l’antibruit fonctionne donc sur des choses comme taper sur le clavier, faire du café, caresser le chat, le tout sans changer de casque et interrompre la musique. La modernité n’est pas totalement inintéressante, même si l’empreinte écologique de ces merdes de computers et de ces phones est énorme. Mais il n’y a que cela qui m’intéresse, les computers, pour la musique et le texte et j’essaie de m’y tenir. Je ne brûle pas de l’énergie pour faire des choses dehors par exemple. Une fois que j’ai ce qu’il faut, comme maintenant, je n’ai pas besoin de plus et je deviens autonome à nouveau, à chaque fois.
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Je voulais me faire ensuite un café plus léger, mais je n’ai plus qu’une seule capsule, je suis fou de ne pas avoir de café. Je garde la capsule pour vers six heures, avant d’aller faire les courses à sept heures au Carouf. Je fume derrière du tabac et de la weed, dans le séjour, ça va puer un peu, mais je m’en fiche après tout, c’est chez moi.
Le spectre du sommeil obligatoire, que je ne peux réfréner parfois, n’est plus là désormais. La weed me donne un regain d’énergie et un high fort agréable sans aller trop loin non plus. Il est temps de changer de disque, le bon voyage dans l’espace est terminé.
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Floor — Oblation (2014)

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 Non, rien ne va, je retourne me coucher et je me réveille encore deux heures après seulement. Et toujours aussi fatigué, je ne comprends pas pourquoi je ne dors pas aujourd’hui. Je pense qu’il ne faut pas, surtout pas, mélanger truffes et antidépresseurs. Je suis complètement dans les choux, je n’arrive pas à ouvrir les yeux et je n’arrive pas non plus à les fermer pour dormir. Ça m’apprendra à utiliser trop de drogues à la fois.
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Aujourd’hui, je dois acheter du café surtout, des biscuits à la figue, pour avoir un seul truc un peu sucré qui ne craigne pas pour mon ventre. J’ai ce qu’il faut pour le reste, tant mieux. Cependant, cela signifie attendre jusqu’à 08h30 pour la supérette, ce qui ne va pas du tout. Je vais au Carouf, je prends d’autres biscuits de base et cela devrait aller. Ou même pas de biscuits, mais vraiment beaucoup à boire.
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Comme je n’ai pas de café et qu’il fait frais, je bois un thé, mon deuxième. Un Earl Grey noir basique. Avec un demi-sucre pour le mug. Je devrais aller aux Halles et acheter ce dont j’ai envie, dont par exemple du miel, pour remplacer le sucre dans mon thé et avoir quelque chose de sucré mais de naturel. Bonne idée que voilà. Je peux aussi acheter des fruits au lieu du jus de fruits. Il faudrait que je sorte deux fois. Parce que j’ai la vape à acheter aussi, les liquides. Bon, ce n’est pas urgent, mais je n’aimerais pas tomber en rade, ce qui ne m’arrive jamais.
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Il va être cinq heures, le temps passe vite mine de rien. Je sors à sept pour le café et les boissons. Je ressors cet après-midi pour la vape. Non, je peux attendre un jour de plus pour la vape et aller aux Halles demain par exemple. Il fait un temps glacial, mais bien habillé avec ma veste militaire en plus de tout le reste, cela devrait marcher.
Je passe au jour suivant…
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Introduction

Je tiens un historique des objets notables traversant mon esprit, un journal de bord, constitué de fragments épars dont la finalité est de se libérer des contraintes du monde.

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