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Page 230322

Je suis rentré chez moi. Ouf.
Le dentiste s’est très bien passé, il est très gentil et attentionné, pas comme son père, j’ai de la chance d’avoir eu un rendez-vous avec lui, qui ressemble plus à sa mère qui était ma dentiste d’avant. En fait, je n’ai pas la moindre carie, j’ai juste de l’email qui tombe, mais on ne peut rien y faire et mes douleurs sont dues au tartre, qu’il faudra traiter dans une séance de trente minutes en mai. Donc je suis super content.
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Glaciers — And the Sea Won the Battle (2009)

Du Post Metal, Post Rock, quelque chose dans le genre que j’écoute depuis la sortie ce disque, donc en 2009. C’est loin 2009 aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre encore dans les années 90 d’une certaine manière.
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Comme souvent avec Lucile, on s’écrit en même temps. Nos sms et nos mails s’entrecroisent, pure synchronicité. J’adore. Je suis content qu’elle fasse autant d’activités dirigées vers autrui, j’ai l’impression que ça la rend heureuse. Son empathie est très grande. Je l’adore. Je lui dis tout.
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Je rentre totalement dans le disque, j’ai beaucoup de choses à dire, mais j’ai surtout sauté sur l’occasion de me faire une pipe de weed, puis un Monster et une pipe de weed derrière de nouveau. Je suis bien éclaté. J’ai fumé hier soir chez Manu, mais la weed de Manu n’est pas aussi bonne que la mienne je trouve. Il déploie beaucoup moins d’énergie que moi avec mes plantes. Ma plante a fait sa deuxième paire de feuilles, la minuterie pour les lampes a très fonctionné.
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Je trouve presque que le fait d’avoir autant de bonne nouvelles et sensations, c’est quelque peu suspect. Genre que sera le retour de bâton ? Je fais un essai pour voire si j’écris plus rapidement si mon clavier est incliné. En fait, ça va beaucoup mieux. Je vais coller un livre de la même taille dessous. Ce sera parfait, parce que je n’arrive pas à me faire à se clavier externe. Hop, nous y voilà. C’est spécial, mais pourquoi pas, cela m’a l’air plus ergonomique.
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La vache, je suis bien raide. Je pense que je vais me faire un bon thé, c’est une bonne chose le thé. En fait non. Derrière le Monster, ce ne sera pas super bien. Eau pétillante ou café, mais si j’en ai déjà pris trois ce matin, plus un Monster, je suis ultra gavé de caféine, ce qui ne semble pas me poser le moindre problème. Je me sens bien comme jamais.
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J’ai eu mes parents au phone, ils étaient contents pour mes dents qui vont bien mine de rien. Ils me disaient alors que je leur disais que quand le chat serait mort, je déménagerai dans l’Est, pour retrouver mes racines que je devrais vivre à Grenoble. C’est drôle, mais j’aimerais bien. Ma ville est naze. Je n’aime pas l’Ouest, je n’ai jamais aimé. Je déteste quand le soleil est à l’Ouest le soir. Le crépuscule porte bien son nom et toutes ses affections. Mais trouver un appart à Grenoble en centre-ville est probablement largement au-delà de ma bourse.
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Le discours de métaphysique de Leibniz qui est tout petit et dont je ne souviens de rien, fait une bonne cale pour mon clavier, dont les touches sont à des accès plus acceptables justement.
Je vais me faire mon café, je suis tellement raide que je fais des discours dans la cuisine, comme s’il y avait quelqu’un à qui parler, mais non. Même le chat n’écoute pas, il dort.
C’est bien d’aller chez la petite famille. Cela fait tout de suite relativiser pour mes choix de vie. Je suis sur la bonne voie, je suis heureux, raisonnablement, eux n’ont pas du tout l’air d’être heureux. Je sentais ce matin avec Manu, alors qu’on parlait justement de faire ce qu’on veut etc. ce n’est pas quelque chose qu’il arrive à faire, ça le rend malheureux. Il n’aime pas aussi l’idée d’aller dans la maison d’Audrey quand le chien sera mort, fort bientôt donc, parce qu’il n’aime pas le fait de ne pas être à égalité dans les discours si on est chez quelqu’un d’autre. J’ai vécu longtemps là-bas aussi. Enfin, pas tant que ça, quelques années, ce qui fait long tout de même.
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Comme ça sent la weed fumée quand on rentre dans la pièce, c’est monstrueux, miam !
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J’aime le disque, qui se termine, je l’aime beaucoup, je vais pisser quand ce sera terminé. Il est étrange que je me sois levé à 4 heures cette nuit pour pisser alors que j’y étais déjà allé le soir. C’était sans appel en plus. Je ne me lève jamais la nuit pour pisser. Je me lève pour me lever on dira, vu que je dors à peu près n’importe quand, contrairement à Manu qui ne peut presque rien faire pour lui-même. Il faudra que je l’appelle plus souvent, pour qu’il se force à parler, il m’a dit quand je suis parti que ça lui avait fait un bien fou de me dire tout ce qu’il m’a appris sur sa vie profonde. En fait, il déteste qu’Audrey lui prenne ça vie, lui impose toujours les choses, comme elle faisait avec moi, sur chaque détail de la vie et des choses, elle avait des maniaqueries et si on ne les partageait pas, on était un con. Ça va de la manière de poser l’éponge sur l’évier, dans le sen exact et tout. Elle m’a fait le coup au début de notre relation, ensuite je lui ai dit qu’elle pouvait aller se faire foutre avec ses lubies. Manu n’arrive pas contrer cela, elle lui fait aussi le coup de l’éponge, ça m’a fait rire, mais rire jaune. Bref, j’ai bien fait de la quitter, je fais bien d’être célibataire dans mon cocon parfaitement adapté pour une personne et non deux. Je peux être raide à 13 heures, boire des cafés n’importe quand, n’importe comment. Je décide si je dois me laver, si je dois avoir les cheveux propres, j’ai appris à vivre avec des cheveux relativement sales, ils sont de toute manière attachés en catogan, tirés comme les cheveux des danseuses étoiles.
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J’aime vivre comme je vis, je préfèrerais juste vivre dans une belle ville comme Grenoble, agitée mais pas énorme non plus. Il y a les étudiants en plus, qui mettent de la couleur dans la vie, mais il y a aussi beaucoup plus de racaille que dans mon coin paumé et j’ai une haine des racailles depuis que je me suis fait agressé en 1995. Ça a déclenché ma folie, mais d’un autre côté, autre chose l’aurait bien déclenchée de toute manière aussi. Mais bon, je n’aime pas ça. C’est probablement la seule chose au monde que je pourrais faire de violent, de très violent, en y prenant du plaisir en plus, coups de couteau de combat sur de la racaille, j’en rêve souvent. Mais aucune autre chose ne pourrait me rendre violent. Je ne suis pas quelqu’un violent. Je suis rancunier, probablement, mais pas violent. Je fuis les problèmes de toute mon âme. Vivre dans la plus grande des simplicités est juste génial. Je ne me fais pas de souci pour l’avenir d’une certaine manière. Je sais qu’un jour, l’âge me rattrapera pour de bon et que la déchéance sera en marche, mais j’ai encore quelques belles années devant moi. Autant en profiter.
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Hier soir, je me suis couché à 22h30, ce qui ne m’arrive jamais, jamais avant minuit. La petite famille dormait déjà. J’avais fumé, mais surtout passé une journée de stress sans sieste et aussi avoir abusé des médicaments pour que mon voyage à Cognac et chez le dentiste se passent bien. Résultat, j’étais crevé, donc j’ai dormi. C’est pour ça que je me suis réveillé à quatre heures environ. Chez moi, je me serais levé pour faire des trucs intéressants, mais là, ce n’était pas possible, donc je suis allé pisser, comme les vieux et j’ai écouté un disque en me rendormant jusqu’à sept heures.
Je n’ai pas sommeil maintenant, ce n’est pas une histoire de caféine, c’est plutôt parce que je devrais prendre mes médicaments, ce qui me cassera en deux. Je vais le faire, je n’ai pas trop d’autre choix. Cependant, le fait de ne pas fumer du tabac, me faire rendre mes poumons en toussant comme un malade. C’est drôle, à chaque fois que j’arrête de fumer des pipes de tabac, je tousse comme si j’avais une pneumonie. Il faut dire que je fume quand même au moins une pipe de tabac par jour, ce que je n’ai pas pu faire hier. J’ai pris mes médicaments, on va voir si cela m’envoie au lit directement ou non. Il faut dire que le sommeil est quand même plus régénérant quand c’est avant minuit. Au final, j’ai dormi largement mon saoul, la preuve étant que je ne me suis même pas endormi une seconde dans le bus du retour, alors qu’à chaque fois, je suis tellement claqué que je dodeline de la tête.
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Là, j’ai plutôt envie de faire des choses. J’ai tout à coup faim, mais je ne vais pas manger, d’ailleurs, je n’ai presque plus rien du tout à manger. Ce qui n’est pas grave. Bien que je n’aie mangé qu’une part de pizza pour toute la journée d’hier. Je me sens affamé. Mais j’ai suffisamment de gras, si je peux me passer de manger, et de faire les courses par la même occasion, tant mieux.
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Neck of the Woods — The Annex of Ire (2020)

Encore quelque chose d’agressif, je me demande si je vais le garder. Il n’a pas vraiment de spécificités particulières, il ne se démarque pas. Je ne fais donc qu’une écoute et je ne le laisse que dans Spotify. Ah ben si, il y a des moments calmes au milieu, paisibles. Je vais peut-être l’apprécier après plusieurs écoutes, je ferais bien de le garder. Il faut dire que je n’aime pas la pochette. Un dessin avec des chiens ou des loups, la gueule ouverte, brrr. Finalement, j’écoute à fond les ballons dans mon casque en Lossless, je me sens très bien. Comme à chaque fois que je retrouve ma place de galet qui ne dérange personne dans le monde.
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SPC ECO — Anomalies (2016)

Cela pourrait être considéré comme de la musique électronique, mais je trouve que c’est plutôt Alternative. Ça fait un bail que j’écoute ça dans mon coin, peu de gens aiment, je ne les connais pas d’ailleurs, ces gens.
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17h25, je suis bien raide, je pense grignoter un bout et faire la sieste aussi derrière. Non, je grignote mais je ne me couche pas. Je n’ai pas envie maintenant, peut-être plus tard.
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Unleash the Archers — Apex (2017)

Groupe de Heavy / Power Metal traditionnel, donc ultra kitsch,  mais trop bien composé. Un excellent disque, même si ce n’est pas mon genre, c’est un disque parfait pratiquement.
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J’ai fait une bonne sieste, en même temps que Lucile, on se réveille synchrones, elle voulait m’appeler avant de dormir, mais elle n’en a plus besoin maintenant, pas de souci pour moi, elle peut m’appeler quand elle veut. Mais il est vrai que m’envoyer un sms lui permet de savoir si je peux répondre ou pas.
Il est bientôt l’heure de mes médicaments. Je pense que je vais fumer aussi, cela me paraît une très bonne idée.
Finalement, un long appel téléphonique avec Lucile, le cœur totalement ouvert. C’était poignant. Empathique.
Sur ce, elle va faire une bonne sieste, j’espère qu’elle sera bien reposée ensuite.
Je prends mes médicaments, je fume aussi de la Diesel qui va me mettre une baffe probablement, une fois que j’aurai terminé de tousser.
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Avant l’appel, au sortir du lit, je pensais à utiliser Safari avec un autre compte pour qu’il colle plus avec mon domaine. J’ai accès à tous les mails possibles de galet, il me suffit de les créer. D’un autre côté, je me dis que c’est sans importance les identités. Et que je n’ai qu’à transférer mes affaires normales dessus. Bref, on s’en fiche. Je me fais un café, je fume toujours plus, je n’ai certainement pas envie de me coucher ! Que nenni !
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Plus tard, je sens la sieste approcher, il est temps de se laver les dents et de dormir un moment, même avec les lampes à weed, je ne sais plus si elles seront éteintes ou pas. Je vais voir ça et me préparer. Elle sont éteintes, parfait. 


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Introduction

Je tiens un historique des objets notables traversant mon esprit, un journal de bord, constitué de fragments épars dont la finalité est de se libérer des contraintes du monde.

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