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Je me lève à 10 heures. Je n’ai fait que dormir hier et cette nuit et ce matin, c’est sans fin. Je pense que j’étais un peu malade. Cela semble aller mieux ce matin. Mais je suis dans les choux. Je ne sais pas si je dois acheter quelque chose pour manger ou boire, je suis entre deux possibilités. Je pourrais me passer de tout aujourd’hui, mais cela sera ennuyeux pour quand je rentrerai de Cognac. Il faut que je prenne des choses je pense. Je ne sais pas quoi cependant. Je prends des choses un peu au hasard. J’ai une jolie fille à la caisse avec des yeux magnifiques et un beau sourire. Je veux dire, spécifiquement avec moi elle était souriante et me regardait dans les yeux. Elle avait de jolis tatouages. Elle est nouvelle on dirait, pourtant elle sait bien faire. Bref, un beau sourire et de beaux yeux, cela fait du bien à ma journée qui commençait assez mal.
Mais une fois rentré à la maison, je retombe immédiatement dans la fatigue que je traîne depuis plusieurs jours. Il ne fait pas beau, mais il ne pleut pas encore. Ce sera demain la grande pluie, pile quand je dois aller à Cognac, pas de chance. Je vais donc me coucher.
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Je dors bien, avec de la musique paisible dans mes écouteurs, jusqu’à 14 heures. Je ne fais que dormir.
Je teste des trucs sur mon Mac.
J’en ai terminé des siestes pour aujourd’hui. J’ai assez dormi entre hier et aujourd’hui. Il est 16 heures, j’ai passé une plombe à nettoyer mon bureau, à virer le clavier midi qui me prenait la tête devant mon nez alors que je n’utilise même pas. Il faudrait que je fasse la vaisselle pour manger mes pâtes, je me sens mal dans mon ventre quand je ne mange pas mes pâtes plusieurs jours d’affilée comme ce fut le cas ces derniers jours. Mais bon, peu importe tout cela. Je me sens comme il faut maintenant, certes je dois laver la vaisselle et me faire des pâtes, il est tard pour un repas de midi. Bah, les heures…
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Allegaeon — Elements of the Infinite (2014)
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Je fais la vaisselle, je prépare des pâtes pour manger dans quelques minutes. Au moment de manger, j’ai vraiment mal aux intestins, cela me tord les boyaux c’est terrible. Ce n’est pas l’estomac, car j’arrive à manger la moitié de mes pâtes, mais j’ai trop mal pour finir mon assiette. J’ai juste mal, rien d’autre, rien à faire aux toilettes, de la souffrance pure et brute. Je me dis que j’ai de la chance de ne pas aller à l’hôpital, beaucoup de gens y vont, comme mes voisins du dessous. La dame parce qu’elle a dû se faire mettre une hanche artificielle et son mari qui a des problèmes hépatiques. C’était pour cela qu’ils étaient absents tous les deux pendant aussi longtemps. Je n’ai vu que le mari, il a l’air déprimé, il a peut-être un truc vraiment grave, probablement puisqu’il était à l’hôpital et il me disait qu’il n’y avait pas vraiment de solution. J’espère que ce n’est pas un cancer du foie. Enfin ce sont de mauvaises nouvelles et il est hors de question que je parle de nourrir le chat, ils ont bien assez à gérer comme cela.
Je finis par aller me coucher, je n’ai pas mal au ventre au lit. Je me relève tard à 19h40, j’ai bien dormi, probablement trop. Il va faire nuit bientôt et demain matin, il faut que j’assure pour partir à midi en bus. Je réponds à Lucile sur Deleuze et une experte pour la salubrité de son appartement et peut-être un logement social possible, ce qui serait bien. Comme d’habitude, je ne comprends rien à Deleuze et je trouve que le peu que je comprends, c’est de la merde. Quel sale type.
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J’écoute une playlist de Downtempo, la même que lorsque je dormais, je la continue. C’est bien paisible, atmosphérique, on flotte dessus. Il est déjà 20h30, le temps passe, je ne fais rien de concret. Je ne m’occupe pas de mon sac à dos alors que je le devrais. Je me dis que demain matin, je mettrai mon réveil pour être certain de me lever assez tôt et ainsi de faire mes affaires avant de prendre le bus à midi.
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Je suis vraiment en mode rien à foutre là. Il est une heure, je n’ai pas sommeil parce que j’ai dormi tellement longtemps et souvent ces derniers jours. Il faut s’habituer désormais aux heures du monde moderne. Je fumerai un peu de hasch pour dormir, cela devrait suffire. Le chat me monte dessus, je viens de m’occuper un peu de ses affaires. Je me suis aussi débarbouillé le visage à l’eau fraîche pour faire disparaître la crème hydratante en fin de vie. Je suis en train de trouver une solution assez correcte pour ne pas avoir le visage trop sec ou trop gras, ça me dérange toujours. Avant, quand j’étais jeune, je mettais de la crème chaque jour, je me lavais le visage deux fois par jour, c’était dingue quand même.
J’ai bien vieilli jusqu’à maintenant parce que je faisais quand même grande attention à mon hygiène générale, je ne mangeais presque rien, je n’allais jamais risquer ma peau dans le mauvais temps, je suis un homme de l’intérieur. Je sors rarement. Il faut vraiment que le coin s’y prête comme une colline avec une forêt, une cascade, ce genre de choses. Mais il n’y en a pas ici, alors je ne prête pas mon visage à la pollution de la ville. Je n’ai rien à faire dans cette ville. C’est presque un village en fait. Pas besoin d’appeler Angoulême une ville, cela n’en est pas une.
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Je ne suis pas de bonne humeur, je n’ai pas envie de partir demain. Il faudra passer ce cap, deux semaines de suite, et je ne parle pas du mois prochain avec l’histoire du chat et mon voyage en Ardèche. Ce n’est pas facile. Je vais forcer sur les médicaments pour les moments difficiles. On va dire qu’il faut essayer de s’en foutre. De tout. C’est le plus important. Désormais, depuis un an environ, je ne fais que ce que je veux, et quand je ne fais pas ce que je veux, je marche à fond dans les médicaments. Chez moi c’est la drogue, ailleurs avec des humains ce sont les médicaments. Cela fonctionne et surtout quand on abuse un peu, on est bien high et tout se passe comme dans un rêve, comme si rien n’était vrai. Je n’aime pas la réalité. J’aime être dans ma prison dorée, avec mes petites affaires, internet, temporairement mon chat, les drogues, je vis bien mine de rien.
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