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Je me lève tôt, à sept heures, je risque d’être fatigué pendant la journée, mais ce n’est pas grave du tout. Je fais les choses ou je ne les fais pas, selon mon bon vouloir. Je ne me sens pas stressé spécialement. Je suis énervé, parce que je ne prends pas mes médicaments tout de suite. Je m’énerve contre la machine à café, j’ai mis de l’eau partout. Je prends donc mes médicaments et je laisse crever la machine à café dans son coin, je m’en fiche. Aujourd’hui, je prends force médicaments, probablement bien plus que d’habitude, je me laisse aller à être raide sous médocs, les choses se passeront bien ainsi. Je prendrai les choses dont j’ai envie, au moment où j’en ai envie. Et je ne ferai pas de systema, c’est tout. Peut-être la marche respiratoire, au pire et le renforcement musculaire ou la connexion. Surtout pas me rouler par terre. Après cette soirée, je serai tranquille jusqu’au 2 juin, où il faudra cacher mes plantes et ensuite il faudra que je rencontre le gars pour le chat et que j’aille en Ardèche à la fin du mois. Je pense faire les choses sans me prendre la tête.
Je vais sortir m’acheter deux Monster et des yaourts, ce sera tout. Dans 15 minutes, la supérette ouvre. Ce sera très simple, je n’ai pas besoin d’autre chose. Je mangerai des pâtes sans fromage à midi, pour être neutre le plus possible. Je me lave les dents ensuite et je ne mange plus avant tard le soir. Je prends mes médicaments normalement à une ou deux heures, je reprends un seresta dans le car si j’en ai besoin, je prends un seresta ou un tramadol avant le dentiste aussi et ça se passera bien. Je n’ai qu’un détartrage à faire, ce n’est pas la mer à boire non plus. Cela blesse la bouche, c’est certain, mais on s’en fiche malgré tout. Et je refuse le Systema, tout simplement. Rien à foutre de ce que l’on peut penser de moi. Je ne désire pas me blesser. Et je me blesse à tous les coups. On s’en fiche de ce que les gens peuvent penser. Je prendrai un livre avec moi, histoire de ne pas perdre mon temps.
Je bois un Monster, je suis allé à la supérette, j’ai discuté dentiste avec ma copine. Tout bien considéré, je suis content d’aller chez le dentiste, j’en ai besoin et je serais mieux ensuite dans ma bouche. Tout de suite, c’est douloureux (encore que je vais prendre un tramadol), mais ensuite, j’aurais une bouche plus saine. C’est bien ainsi, je me suis battu pour avoir ce rdv, je ne vais pas me défiler maintenant en ayant peur ou je ne sais quoi. Je vais faire ce que des millions de gens font, je vais simplement aller chez le dentiste, ce n’est pas agréable, mais nécessaire et ce n’est pas si horrible que ça dans mon cas.
Je viens de terminer mon Monster, j’écoute de la musique dans mes écouteurs sans fil, je vaque un peu, pas beaucoup, mais suffisamment pour que je n’aie pas trop froid. J’ai mis un petit coup de chauffage et ma robe de chambre aussi, j’ai froid, le Monster n’a pas aidé, forcément.
Je me demande si je ne vais pas faire une sieste jusqu’à midi en fait, histoire d’être suffisamment reposé. Ce serait bien dans le lit tout chaud, je vais faire ça.
Je fais donc une sieste, mais pas assez longue, je pensais me relever à midi, mais je me relève à moins de 11 heures. Tant pis. J’ai nourri la plante géante, j’espère qu’elle ne va pas monter encore plus haut, c’est délirant, en plus normalement cela devrait fleurir au lieu de faire de longues tiges. Je pense que je dois changer encore d’un cran la hauteur de ma lampe à weed. Je vais le faire en fait. J’ai peur que ça brûle la plante d’être si près d’elle. Je reviens… C’est fait, parfait. Elle est vraiment grande cette plante, je me demande si c’est une Blueberry, parce que cela ne montait pas si haut la dernière fois. Mais ce sont des graines de la marque Royal Queen Seeds. De meilleures graines que celles de Zamnesia en général. On verra bien, je ne me souviens plus, ce n’est pas important, je reconnaîtrais le tout quand je la fumerai.
J’ai trouvé où cacher mes plants quand la femme de l’isolation passera. Dans le placard, derrière le bordel. Je peux même décider de fermer la porte. Ah, voilà une bonne idée ! Je suis content d’avoir trouvé. Cela me stressera moins.
Je prends le bus à 16h36. Je dois m’en souvenir, ce n’est pas habituel.
Je remets plutôt mes écouteurs, pas mon casque, je dois pouvoir me promener et en plus le son tape plus dedans, les basses sont un peu trop mises en avant, cela flatte l’oreille à défaut d’être vraiment proche de la musique pure.
Je pense que je vais faire la formation de la trans qui couvre toute la création d’un morceau de Techno. Le seul truc difficile, c’est qu’il faut mettre les sons à chaque leçon dans Live, je ne sais pas comment on fait ça. Je pense qu’elle pourra me le dire. Cela devrait être possible de la contacter assez facilement.
Pour les médicaments de la journée. Je prends mes médicaments habituels sans le tramadol à 14 heures. Je prends un seresta de plus pour le car et un tramadol avant le dentiste et on verra pour la suite. Je peux même prendre un tercian avant le dentiste, pour ce que j’en ai à foutre, ce serait bien, je serai bien éclaté, je pense que c’est une bonne idée. Et pour le systema je vais comater dans un coin, ce sera bien ainsi. Je déteste de tout mon cœur le systema, pratique de merde.
Il va bientôt être midi, j’ai faim, je vais faire mes pâtes à l’arrache, avec un tout petit peu de fromage, je n’ai pas envie d’être gavé toute la journée. Je préfère ne pas avoir mangé depuis longtemps. Allons-y, de toute manière je suis en sans fil là.
Le soleil montre le bout de son nez, j’ai quand même froid. Je bois des choses froides il faut dire. Je ne devrais pas. Les pâtes cuisent. Peut-être que je me sentirai plus au chaud après. Je ne sais pas. Je peux faire une autre sieste ensuite. Je prépare mon sac avant et je mets des réveils pour être certain de ne pas manquer mon car de merde.
Je dors seulement une heure environ. Il me reste trois heures à tuer, sans pouvoir fumer de weed, ce qui est fort triste. Mon sac n’est pas encore terminé et il faudra se laver les dents, mais bon. Je décide de me laver les dents. Je ne me souviens plus si j’ai pris mes médicaments de midi, alors je les prends, c’est peut-être en trop, ce qui n’est pas un problème, je serai bien éclaté si je les ai déjà pris au moment du repas, mais je n’en suis pas certain, je pense que j’étais en train d’oublier avec l’histoire de la sieste. Bref, médicaments, brossage de dents à fond, je suis presque prêt, mais j’ai deux heures à tuer encore. Si j’ai le double des médicaments, cela ne sera pas long à attendre, je vais à moitié tripper jusqu’à la bonne heure. Je suis bien largué dans tous les cas.
Je joue un peu de guitare, mais je ne suis pas de bonne humeur pour cela, je joue n’importe comment, alors ça me gave, en plus, il me faudrait une sangle, pour la porter debout, sans avoir à l’enlever à l’autre en permanence. Je songe à choper des trucs qui se clip dessus et avoir une seule bandoulière pour toutes les guitares. Je me demande si je penserai à faire cela dans les temps qui viennent. Je ne trouve pas ce que je cherche, je peux aussi acheter autant de bandoulières que de guitares, en tout cas, celles que j’utilise le plus. Je ferai ça.
Je suis high aux médicaments là, je pense que j’ai pris le double ou en tout cas, je suis d’un calme olympien. Je pars dans une heure, le temps passe bien, je suis prêt, mais dans le calme. J’écoute au casque bien fort de la bonne musique. Ensuite, ce seront les écouteurs filaires de merde qui prendront le relais dehors. J’ai trop peur de perdre mes écouteurs Apple sans fils. Ou de me les faire voler. Tant pis, ils seraient mieux car ils m’isoleraient du monde de la meilleure des manières.
J’écoute de la musique en fermant les yeux, je suis bien raide, dans moins d’une heure, je serai dans le car, sans souci, pour aller au jardin de Cognac en attendant mon rendez-vous. Il s’est mis un peu à pleuvoir, mais on dirait que c’est terminé. Je ne crains pas tant que ça la pluie, c’était pire mercredi dernier. Je vais pisser parce que sinon je ne tiendrai pas le coup jusqu’à tard ce soir. Je me prépare à partir dans 30 minutes, le temps passe vite, c’est pratique.


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Introduction

Je tiens un historique des objets notables traversant mon esprit, un journal de bord, constitué de fragments épars dont la finalité est de se libérer des contraintes du monde.

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