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Je me lève vers neuf heures. J’ai des sms de Lucile et du chaton. C’est bien qu’elle se fasse plaisir avec son asso pour trouver des gens qui veulent adopter un chat. Je commence à faire comme d’habitude, je commence à regarder Twitter, ce genre de conneries. J’arrête, je publie le jour d’hier, comme je devrais le faire chaque jour au réveil au lieu de perdre mon temps avec les conneries publiques, c’est une honte. Donc je ferme Twitter, YouTube aussi, je ne regarderai pas la seconde moitié de l’interview, on s’en fout aussi. Je me demande si je dois sortir aujourd’hui. Ce serait bien de marcher un peu, histoire de se dégourdir les jambes, mais le tour du quartier n’est pas vraiment agréable. Surtout un samedi. On verra plus tard, pour l’instant, j’en reste à mes affaires sur mon Mac, tranquille. Il va faire chaud encore. Je jouerais bien, mais cela fera du chaud en plus, surtout que Diablo IV n’est pas encore sorti, dans quatre jours ce sera le bon moment. En plus, le premier juin, je dois cacher mes plantes pour la visite de la femme de l’isolation, le deux juin, je vais devoir faire des choses le soir au lieu de jouer tranquillement à mon jeu. Cela me fait chier.
Je prends deux grammes de truffes, je vais voir ce que cela donne si je prends deux grammes par jour sur une semaine, si je suis trop high ou pas assez, plutôt trop j’imagine, il faudra peut-être passer à un gramme par jour, ce sera probablement suffisant. Cela m’évite de penser à fumer de la weed dès le matin. J’écoute un Mix de Digital, pas spécialement notable, mais bien paisible quand même.
Invariablement, je pense à la mort de mon chat. Je me fais des scénarios absurdes. Je ne devrais pas penser à cela avant qu’il ne soit temps.
Les truffes me tapent directement dans la tête. Je pense qu’il m’en reste dans l’organisme d’hier, donc cela s’ajoute et je suis bien raide. En tout cas, je n’ai plus envie de fumer de la weed pour la journée avec un peu de chance. Oui, ça s’ajoute à hier d’une certaine manière, pas facile de gérer les quantités, les effets, je ne suis vraiment pas habitué aux truffes, mais je vais le devenir. Comme d’habitude quand je prends des truffes, je baille et j’ai un peu froid, même s’il ne fait pas froid du tout. Ma robe de chambre est dans ma chambre, ce qui paraît logique, mais j’en profite pour nourrir mes plantes. Je me rends compte de mon high qui est puissant quand même. Pas le moment de sortir comme un zombie, de toute manière, je n’ai rien à faire dehors. Je pense que demain, je passe à un gramme, ce sera suffisant pour être légèrement high, sans que ce ne soit un frein à ma vie et à mes relations sociales.
Je me sens prêt surtout à faire une sieste directement. Je suis trop high pour continuer ma journée ainsi. J’ai besoin de repos, je n’ai pas assez dormi cette nuit. Je vais me coucher. Je dors super bien, très agréable, je pense que je ferai plus de sieste. Je vais manger des pâtes, cela me donnera sommeil à nouveau. C’est Lucile qui m’a tiré de mon sommeil, elle va bien, je suis heureux pour elle.
Je fais chauffer l’eau des pâtes, je suis toujours bien high des truffes, c’est agréable, belle sensation profonde. Lucile est prolixe en sms aujourd’hui. Elle est vraiment impliquée dans le monde, elle a du courage, c’est bien, il y en aura besoin quand ce ne sera plus tenable.
Les pâtes sont en train de cuire. Je vais peut-être regarder une série cet après-midi, je n’ai pas spécialement envie de faire quoi que ce soit de toute manière, je ne suis pas d’humeur bizarrement.
Coup de phone très sensible avec Lucile. Je l’adore et elle m’adore, elle me dit plein de choses gentilles qui me touchent beaucoup. Et qui satisfont mon ego ébréché. Elle va m’envoyer de la musique improbable d’une prêtresse vaudou.
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Power Plant — Cargo (2020)
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J’ai fait une sieste finalement au bout d’un moment. Je me suis réveillé encore high des truffes, cela tient toute la journée apparemment, mais c’est peut-être un peu beaucoup en quantité, il faudrait que je réduise à un gramme par jour. Demain, je ne prends qu’un gramme. Je fume un bout de weed, j’en ai envie, peu importe. Puis je bloque un moment, normal. Ensuite, je vais faire mes courses au Carouf pour mes boissons de demain. J’étais bien raide dans le magasin, ce qui fait que je n’ai pris qu’à boire, je n’ai pas pris de gâteaux ou de chips et ce n’est pas plus mal vu le gras que j’ai sur le ventre. La vendeuse jolie, ce qui est rare, n’est vraiment pas souriante, ne répond pas en gros. À part au revoir Monsieur qui sent l’envie de se suicider, c’est chaud.
Ce qui est étonnant avec une base de truffe, c’est que même si je suis sous weed en plus, je n’ai pas de crise de panique. Certes, je marche au radar, mais je ne crains rien. Maintenant je bois un Monster, 19 heures sont passées, j’écoute le disque du groupe qui est excellent et qui me fait rire au niveau de la weed avec une conversation enregistrée. Ce genre de groupes, presque personne ne les écoute. Moi je suis fan en tout cas.
Oh la la, j’ai bloqué comme un débile pendant toute la soirée, il va être une heure, je n’ai rien fait d’intéressant, c’est mal. Enfin, cela tournait autour de la musique, mais ce n’était pas productif ni même contemplatif.
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Black Rainbows — Carmina Diabolo (2010)
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Je bouge un peu, je me fais un café en écoutant du bon vieux Stoner Rock. J’aime bien écouter ces albums que je connais très bien alors que je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu’à l’époque, j’avais moins de disques puisqu’il fallait les pirater. Aujourd’hui en dépassant les milliers des disques, c’est un univers dont il est compliqué de trouver une certaine planète bien précise. Je fume de la weed. Un peu plus tard je fume du tabac alors que le chat me fait un câlin dans le canapé. Je reviens terminer mon café, j’ai les yeux éclatés, la roulée m’a flingué.
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